Quelle superbe idée qu’ont eu le comité des fêtes et la commune de saisir l’occasion de faire venir les Grognards dans l’enceinte du fort. Il faut dire que tout était réuni pour cette venue, puisque les ex-musiciens des anciens du 18e RT devenus Poilus, avaient prévu le site de la batterie fortifiée pour sacrifier à le traditionnelle photo officielle.
C’est ainsi que sur les coups de 15 h, les musiciens débarquaient et prenaient place devant le pont levis qui avait été à moitié levé pour l’occasion. Sensationnelles furent les photos sur lesquelles se plaçaient les Poilus, mais également quelques infirmières d’époque qui rehaussaient encore un peu l’illusion de la période.
Dehors, le publique attendait pour pouvoir pénétrer dans le fort, ce qui fut effectif dès lors que la musique fut installée. Et le concert put débuter…
Mais avant le premier Magistrat, Gilles Dubois, a souhaité la bienvenue à cette musique qui fait la renommée du département, soulignant également « le beau travail réalisé par les … Grognards, du comité des –fêtes qui sont quelques fois un peu grognons ! ». Puis Daniel Pierre, le tambour-major, présentait le premier morceau, « la Madelon »joué et chanté. Et de suite, les quelques 250 spectateurs présents dans la cour du fort étaient sous le charme, répondant aux attentes des musiciens. Durant un peu moins d’une heure, sous la direction du tambour-major ou du chef de musique, Georges Eberhard, les poilus ont enchanté les spectateurs, allant même jusqu’ à inviter quelques dames à effectuer des pas e dance avec eux. Et ces dernières ne se sont pas fait prier pour danser.
Autre moment fort de ce spectacle, le terme de la représentation voyait ces poilus vêtus d’habits bleu horizon, jouer une vibrante Marseillaise qui faisait dresser d’un seul homme le public qui reprenait à tue-tête le refrain. Moment d’émotion.
C’est évidemment sous des tonnerres d’applaudissement que se terminaient ce grand moment musical qui a prouvé aussi que les Grognards, ou plutôt les poilus, avaient le don de chasser la pluie, car c’est sous le soleil revenu, ou presque, que s’est terminée cette prestation de haute volée effectuée par cette troupe ô combien sympatique.
