Mais le virus était toujours en lui : Simon Perrin, installé au pont de Cheneau à la tête d’une affaire qui marche bien, n’en avait pas pour autant perdu de vue l’idée de reformer un jour une musique avec les anciens… En homme ordonné et méticuleux qu’il est, il a replongé dans les archives et a consulté les cahiers tenus depuis la fondation en 51 jusqu’à son départ (après on ne retrouve rien, les archives ayant disparu)…
Les anciens étaient toujours là, et pour l’instant une soixantaine a répondu présent à l’appel de Simon Perrin secondé par M. Christian Chartier d’Epinal.
Ils étaient donc près de 45 jeudi après-midi aux Grands-jardins, sous la baguette de leur ancien chef. Regrouper 45 musiciens qui ont pratiqué un instrument de 1951 à 1978, qui n’ont pas l’habitude de jouer ensemble, qui font partie ou ne font pas partie de musiques municipales et de but en blanc, entamer l’hymne du 18 composé par Maurice Moniotte d’un pas assuré, en toute confiance et sans trop de tâtonnement…. Bravo !
La direction de Simon Perrin attentif à la note juste, à l’équilibre des pupitres, de l’ensemble est assurée, ferme. « L’idéal pour l’avenir, nous déclare-t-il, ce serait de gonfler le chiffre des musiciens, on est déjà plus de 80 à l’amicale et il faudrait que l’on soit 60 dans la fanfare… »
Jeudi après-midi, porté par des ailes en ce jour de l’ascension, le groupe a travaillé une dizaine de morceaux du répertoire, en préparation des futures sorties, premières prestations, à la Saint Nicolas à Epinal, à la foire exposition… « On est paré pour défiler, mais on bat le rappel de tous ceux qui n’ont pas rejoint les rangs, car on manque encore d’éléments surtout de saxophonistes… »
Pendant que les femmes et les amis sont allés à Gérardmer se distraire les « anciens du 18 » ont enfourché leur pupitre, leurs instruments. « Et dire que cela faisait 12 ans que je n’avais pas levé les bras devant une musique « déclarait Simon Perrin. Le résultat fut des plus spectaculaires. Et lorsque Maurice Moniotte est arrivé en fin d’après-midi, il a été agréablement surpris par la qualité. C’est une larme à l’œil qu’il a réentendu son hymne du 18 joué par ceux qui l’ont connu et apprécié…
Ce coup d’essai fut un coup de maître ! Il suffit de vouloir pour réussir ; la preuve a été faite une fois de plus, que l’amitié est une grande force ! Mais il faut préciser pour les musiciens qui hésiteraient encore, de peur d’être trop pris : « Il n’y aura que deux ou trois grandes sorties par an, bien définies, que les musiciens ne seront pas astreints à des déplacements fréquents, risquant de causer des préjudices aux musiques… » Alors, bon vent aux anciens du 18.